Comprendre le bois énergie

Si le bois est considéré comme une source d’énergie propre, naturelle et renouvelable, son utilisation soulève encore des débats d’un point de vue écologique. Sur quels arguments peut-on se baser pour donner de la crédibilité au bois énergie ? Voici quelques explications.

Le bois, une énergie renouvelable et neutre en émission de carbone

Comprendre le fait que le bois figure parmi la catégorie des énergies renouvelables est simple. En effet, la forêt dans laquelle il est coupé se régénère. D’ailleurs, sa vitesse de régénération peut aller de quelques années à quelques décennies. En évitant une déforestation massive, le bois et la forêt représentent une source intarissable d’énergie.

Il est coutumier de dire que le bois possède une émission neutre en carbone et cela est vrai. En effet, durant sa vie, un arbre absorbe du gaz carbonique et produit de l’oxygène par photosynthèse. Une fois qu’il est coupé et transformé en combustible, il rejette cette quantité de CO2 absorbée. Par ailleurs, si l’utilisation de ce matériau comme énergie se fait dans la localité où il a été prélevé, le CO2 dégagé sera rapidement absorbé par la forêt avoisinante.

Une évolution considérable en termes de rendement

Depuis les années 2000, il a été observé une évolution considérable en termes de rendement du bois énergie. Pour preuve, le rendement théorique atteint par les poêles et inserts dans les années 1980 était de 50 %, alors qu’il est de près de 85 % aujourd’hui. Si ces chiffres sont théoriques, la réalité ne s’en éloigne pas.

Les appareils utilisés actuellement sont beaucoup plus sophistiqués et doivent répondre à diverses normes rigoureuses. De plus, l’utilisation de différentes formes du bois énergie permet d’accroître son efficacité et son efficience. Pour rappel, le bois combustible peut être exploité sous 4 principales formes :

  • Les bûches : forme la plus brute du bois, la bûche est vendue en stères de dimensions variables ;
  • Les granulés ou pellets : constitués de petits cylindres obtenus par compression de sciure de bois sans agent liant ;
  • Les plaquettes forestières : obtenues à l’aide de branchages broyés préalablement séchés ;
  • Les briquettes reconstituées : briques compressées complètement sèches.

Efficacité du bois énergie, une question de séchage

En termes de rendement, cette efficacité dépend d’un facteur principal qu’est le séchage. En effet, quelle que soit sa forme, le matériau doit être sec pour produire convenablement de l’énergie. Le bois à l’état naturel contient entre 40 et 60 % d’eau. Or, ce taux devrait être inférieur à 25 %.

Deux solutions sont possibles pour sécher le bois : le séchage naturel et artificiel. Le premier est un processus lent et peu coûteux. Le matériau prend entre 6 mois et 2 ans pour sécher et obtenir un taux d’humidité entre 15 et 25 %.

Le séchage artificiel est plus coûteux, mais a l’avantage d’être jusqu’à 15 fois plus rapide que le séchage naturel. Le taux d’humidité peut être ramené jusqu’à moins de 10 %. De l’air chaud climatisé est émis de manière constante dans le local de séchage pour accélérer le processus.